Intime et politique, ce drame musical coproduit avec le Bayerische Staatsoper de Munich, raconte l’histoire d’une délivrance symbolisée par la mise en vente d’un lieu : la maison d’enfance. Derrière les portes des horreurs et des secrets, une tragédie hantée par les violences familiales, où la souffrance s’exprime et se chante.
En 2011, le compositeur Georg Friedrich Haas et son librettiste Händl Klaus créent un opéra pour quatre chanteurs, quatorze acteurs et un orchestre symphonique, qui met en scène une transaction immobilière : Nadja met en vente la maison de ses parents morts. Une belle maison en Basse-Autriche, dont on apprend peu à peu les sanglants secrets : Nadja enfant abusée par son père, sa mère tuant son mari avant de se trancher la gorge, Nadja elle-même incapable d’aimer. Les voix de Nadja, les parents morts, l’agent immobilier se mêlent aux polyphonies des acteurs et aux sons inouïs venus de la fosse dans une dramaturgie d’une surprenante originalité. Ici, le metteur en scène allemand Claus Guth entrelace à la partition originale, comme une mémoire intime vieille de plusieurs siècles, un madrigal et un ballet de cour de Claudio Monteverdi, les plaintes déchirantes des femmes condamnées aux enfers parce qu’elles ne savent pas aimer.
Drame musical pour voix,10 acteurs et orchestre
Livret de Händl Klaus, version 2011-2014
Et Il ballo delle ingrate / Lamento della Ninfa (Madrigali Guerrieri ed Amorosi, Libro ottavo, 1638) de Claudio Monteverdi
Première en France
Nouvelle production
En coréalisation avec le Théâtre National Populaire
Coproduction Opéra de Lyon et Bayerische Staatsoper (Munich)
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