L’auteur californien David Belasco fut la source de deux personnages féminins diamétralement opposés dans l’œuvre de Puccini. Madame Butterfly n’existe que du désir d’un homme et meurt d’amour déçu, comme c’est courant à l’opéra. La fille du Far West, décide de qui elle veut et l’obtient, revolver à la main.
Puccini fit le grand écart entre Cio-Cio San, la petite geisha de Madame Butterfly, mourant d’amour et de chagrin pour l’homme qui l’a séduite et trahie, et Minnie, La Fille du Far West, qui veut le bandit Dick Johnson et qui l’obtient, en trichant aux cartes et revolver en main. Madame Butterfly n’existe que du désir de l’homme, c’est une héroïne de l’ancien monde alors que la fille du Far West, héroïne du Nouveau Monde, répond frontalement à son propre désir. On pense à Johnny Guitar, le film de Nicholas Ray. Ou à Django Unchained de Quentin Tarantino, qu’évoque l’artiste polonaise Barbara Wysocka, qui met en scène.
C’est la première fois qu’est présentée à Lyon cette oeuvre créée en 1910 au Metropolitan Opera de New York. Daniele Rustioni défend avec la fougue qu’on lui connaît cette musique d’une puissance vitale, accordée à des sentiments violents et élémentaires, d’un lyrisme inouï.
Opéra en 3 actes
Livret de Guelfo Civinini et Carlo Zangarini, d’après le drame de David Belasco
Création à New York en 1910
Nouvelle production
Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, grande mécène du Festival
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