Ce chef-d’œuvre du symbolisme est enfin montré à Lyon,104 ans après sa création en 1919 à l’Opéra de Vienne.
L’Empereur chasse une gazelle qui se métamorphose en femme sous ses yeux. Elle ne projette pas d’ombre et ne peut pas porter d’enfant…
L’excentricité du livret de Hugo von Hofmannsthal, influencé par les toutes nouvelles théories freudiennes de l’inconscient, l’audace folle de la partition, les effectifs hors normes en font aujourd’hui encore une entreprise audacieuse. Le fougueux directeur musical de l’Opéra de Lyon Daniele Rustioni – consacré meilleur chef de l’année par les International Opera Awards 2022 – relève le défi avec sa bravoure habituelle.
Mariusz Treliński met en scène cette nouvelle production comme le voyage d’une femme à travers « la nuit de l’âme », qu’est la mélancolie – cinéaste, il évoque à propos Lars von Trier ou Ingmar Bergman.