Amis, compagnons de route, empreints l’un pour l’autre d’une admiration éperdue, Haydn et Mozart inventèrent ensemble un nouveau langage. Ce programme rend hommage aux nombreux genres qu’ils fondèrent ou réformèrent : opéra « seria » (sérieux), que Mozart défendit toute sa carrière, de Lucio Silla (1772) à au testament de La clémence de Titus (1791), oratorio (histoire sacrée mise en musique) avec La Création (1798), symphonie enfin.
Le style classique est indissociable de l’émergence de l’orchestre. L’ultime symphonie de Mozart « Jupiter », en rappelle les principaux éléments : quatre mouvements alternant les changements de tempos, où l’orchestre invente un théâtre sans mots, entièrement fait de couleurs et de notes. Baignée par la lumineuse couleur de do majeur, La Symphonie « Jupiter » dit l’hommage respectueux de Mozart aux maîtres du passé : le mouvement final, rayonnant, renvoie au contrepoint baroque (enchevêtrement subtil des thèmes) dont la savante juxtaposition se combine à une exaltante jubilation.

W. A. Mozart
La Clémence de Titus, ouverture

J. Haydn
L’isola disabitata, ouverture
L’infedelta delusa, ouverture

W. A. Mozart
Idoménée, Scène de Ballet
Lucio Silla, ouverture

J. Haydn
La Création, ouverture

W. A. Mozart
Der Schauspieldirektor, ouverture