Ballet de l'Opéra de Lyon

À la suite des directions de Françoise Adret et de Yorgos Loukos, qui ont posé les bases de la riche diversité de styles de cette institution de formation classique, Julie Guibert a placé son mandat sous le signe d’une attention renouvelée aux qualités et à la singularité des interprètes. Fort de cet héritage, Cédric Andrieux, désormais à la tête du Ballet de l’Opéra de Lyon, entend à son tour en faire la maison des grands chorégraphes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Désireux d’offrir au public, comme aux interprètes de la compagnie, des oeuvres dans lesquelles la virtuosité puisse s’exprimer, il défend une programmation en forme de grand écart. Faisant dialoguer les répertoires et les époques, celle-ci a à coeur de rendre vivant les héritages de la post-dance américaine et de la scène française des années 1990, comme de donner corps aux formes les plus expérimentales. Cette programmation élargit le territoire géographico-esthétique de ses explorations, plonge dans les archives du Ballet (plus de 100 pièces) et invite les artistes contemporains à revisiter les classiques. Enfin, et encore, elle imagine des rencontres pluridisciplinaires inédites.

La saison 2024–2025 est à cette image, audacieuse et illustre l’extraordinaire pluralité des langages chorégraphiques que le Ballet est capable d’embrasser. Dans une seule et même soirée, deux figures incontournables de la danse – Jiří Kylián avec le dramatique Bella Figura et Trisha Brown avec son malicieux Set and Reset / Reset – côtoient Jan Martens et son solo Period Piece, créé spécifiquement pour la compagnie en 2020.
Parce que certains chefs-d’œuvre gagnent à être vus et revus, Beach Birds de Merce Cunningham s’éclaire sous un jour nouveau en côtoyant, en diptyque, Mycelium de Christos Papadopoulos, création qui a illuminé la dernière Biennale de la danse.
Parce que le Ballet de l’Opéra de Lyon est la maison de grands artistes, d’aujourd’hui comme de demain, deux pièces majeures font cette année leur entrée au répertoire : Last Work d’Ohad Naharin et Concerto de Lucinda Childs. Cette dernière œuvre sera en dialogue avec le solo Self Duet de Noé Soulier et une nouvelle création de Nacera Belaza. Ces trois chorégraphes ne se connaissent pas. Il et elles se rejoignent pourtant dans l’essence même de leur écriture – exigeante, radicale et virtuose.
Attachée à son territoire et désireuse de rayonner à l’international, la compagnie transmet avec passion l’histoire de la danse, et contribue à l’écrire, en résonance permanente avec les questionnements de notre époque. .

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