Avec un dispositif aussi inventif qu’organique, le violoncelliste poursuit en solo l’idéal d’une musique instrumentale qui ferait œuvre de trait d’union : une invitation à “frissonner ensemble” sans se ranger derrière un quelconque étendard.
Comment faire vibrer nos cordes sensibles sans tomber dans le chantage à l’émotion ni la mièvrerie lénifiante ? Question épineuse, à laquelle Gaspar Claus se mesure depuis qu’il a fait le mur du conservatoire. Car si le violoncelliste a suivi toutes les tangentes que lui ouvraient ses désirs – de l’impro à l’electro en passant par la pop, le flamenco et cent autres genres inclassables –, ce n’est pas pour s’adresser à une poignée de happy fews, mais bien pour embrasser toutes les vibrations de l’âme humaine. Quatre ans après l’envoûtant Tancade, il revient avec ce solo spécialement conçu pour la scène : sans boucles ni sons préenregistrés, mais avec un dispositif qui augmente les potentialités expressives de son instrument. De quoi poser les bases d’une véritable aventure partagée, entre mélodie et abstraction, épure et ampleur, rivages familiers et lointains inouïs. Son titre, Simple Music for Difficult Times, dit tout d’une ambition esthétique qui se double d’une préoccupation éthique : faire de la beauté un bien aussi singulier que réellement commun.
Gaspar Claus – violoncelle, Adrian Bourget – collaboration artistique et design sonore, Maxime Baron – scénographie et lumières.
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