Aux Antilles, les Mornes désignent les régions montagneuses, les hauteurs du pays. C’est aussi la campagne profonde, “les grands bois” qui inspirent des rêves mystiques et animent l’imagination des conteurs et des poètes. Les Mornes ont enfin été les refuges des “nègres marrons”, ceux qui suite à leurs actes de courage et de révolte pour s’évader de l’asservissement esclavagiste, étaient poursuivis par les colons. Ce concert est une invitation à un voyage évoquant les nuits musicales des cases créoles des Mornes, autour du tambou-bèlè et des ti-bwa qui font écho aux sonorités et aux charmes des forêts tropicales. La carrière musicale de Max Cilla, “le Père de la Flûte des Mornes”, a commencé en 1967, suite à une rencontre de hasard dans les rues de Paris, où un inconnu l’invite à venir jouer avec lui. Quelques heures plus tard, il se retrouve sur scène avec... le grand Archie Shepp, qui vient d'arriver dans la capitale ! À travers la flûte de Max Cilla, on retrouve le monde de l'improvisation musicale appartenant à la tradition orale des Mornes, enrichi – par la présence des congas – des influences du latin jazz issu des musiques afro-cubaines et portoricaines. Son Sextet est le fruit de plus de 50 ans d’histoire et de recherches personnelles. “À une époque où nous sommes souvent manipulés à des fins commerciales” dit-il, “j’aimerais que ma musique permette à tous ceux qui l’écoutent de retrouver l’authenticité de leur être, de redécouvrir la richesse qui est en eux.”
Max Cilla – direction, flûte traversière en bambou, traverso en ébène des XVIIIe et XIXe siècles, güiro, Arlet Feuillard – piano, choeurs, Jean-Philippe Grivalliers – tambou-bélè, Dominique Tauliaut – congas, Simon Ville-Renon – timbalès, ti-bwa, choeurs, El Cuchy – basse électrique, chant lead, James Stewart – DJ
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