Les soirs d’été, les arcades de l’Opéra deviennent le fief du Festival du Péristyle. Les concerts se succèdent pour vous faire découvrir des musiques venues de tous bords !
Entrée libre en continu de 18h à 23h
Au programme, des sets de musique à 18h30 et 21h, bar ouvert toute la soirée
Du 26 juin au 25 juillet 2025
Du mardi au samedi
Mocktails & long drinks, pause gourmande et petites faims
Bar ouvert de 18h à 23h
Deixa Gingar (à prononcer “Deycha Gingar”) c’est un savoureux mélange, entre musique brésilienne traditionnelle et actuelle, des arrangements puissants et des compositions personnelles et originales, teintés d’une pointe de jazz et de solos endiablés. À travers les sonorités du forró, du baião, et du xote du Nordeste, en passant par les nuits bohèmes de Rio baignées de samba et de bossa nova, jusqu’aux élans vibrants du samba reggae et des afoxés, les musiciens de Deixa Gingar vous transportent par leurs compositions et leurs arrangements.
Paula Mirhan – chant lead, Bruno Bassan – percussions, chant, Louise de Valence – percussions, chant, Richard Posselt – accordéon, chœur, Quentin Nedelcu – guitare 7 cordes, chœur, James Stewart – DJ
Accordéoniste, guitariste, percussionniste, saxophoniste, chanteur, auteur, compositeur... René Lacaille est considéré comme le “Tonton” de la musique réunionnaise, le “maître des accordéons péi”, la “figure légendaire du séga moderne”. Inventeur du maloya électrique, il est aussi le digne descendant d’une famille de ségatiers, qui faisait danser dans les bals des années 50-60. Comme dans sa vie, qu’il a toujours pimentée de mélanges et de rencontres, cet insatiable épicurien glisse dans sa musique de l’Africain, du Malgache, du Malbar, mais aussi du jazz, du blues, du classique, les sonorités les plus ancestrales comme les plus innovantes. Dans le sillage d’un merveilleux album solo, Ti galé, où il salue le séga de son enfance, c’est en quartet qu’il se présente au Péristyle, pour fêter l’éternelle jeunesse de son répertoire.
René Lacaille – chant, accordéon, Marc Lacaille – basse, percussions, Aldo Guinard – flûte, saxophone, Valentin Jam – batterie, percussions, James Stewart – DJ
Aux Antilles, les Mornes désignent les régions montagneuses, les hauteurs du pays. C’est aussi la campagne profonde, “les grands bois” qui inspirent des rêves mystiques et animent l’imagination des conteurs et des poètes. Les Mornes ont enfin été les refuges des “nègres marrons”, ceux qui suite à leurs actes de courage et de révolte pour s’évader de l’asservissement esclavagiste, étaient poursuivis par les colons. Ce concert est une invitation à un voyage évoquant les nuits musicales des cases créoles des Mornes, autour du tambou-bèlè et des ti-bwa qui font écho aux sonorités et aux charmes des forêts tropicales. La carrière musicale de Max Cilla, “le Père de la Flûte des Mornes”, a commencé en 1967, suite à une rencontre de hasard dans les rues de Paris, où un inconnu l’invite à venir jouer avec lui. Quelques heures plus tard, il se retrouve sur scène avec... le grand Archie Shepp, qui vient d'arriver dans la capitale ! À travers la flûte de Max Cilla, on retrouve le monde de l'improvisation musicale appartenant à la tradition orale des Mornes, enrichi – par la présence des congas – des influences du latin jazz issu des musiques afro-cubaines et portoricaines. Son Sextet est le fruit de plus de 50 ans d’histoire et de recherches personnelles. “À une époque où nous sommes souvent manipulés à des fins commerciales” dit-il, “j’aimerais que ma musique permette à tous ceux qui l’écoutent de retrouver l’authenticité de leur être, de redécouvrir la richesse qui est en eux.”
Max Cilla – direction, flûte traversière en bambou, traverso en ébène des XVIIIe et XIXe siècles, güiro, Arlet Feuillard – piano, choeurs, Jean-Philippe Grivalliers – tambou-bélè, Dominique Tauliaut – congas, Simon Ville-Renon – timbalès, ti-bwa, choeurs, El Cuchy – basse électrique, chant lead, James Stewart – DJ
Voix emblématique du maloya réunionnais, Zanmari Baré, fort de trois albums, en offre une version sensible, véritable ode à l'amour, à son île natale et aux sujets qui lui tiennent à cœur, le tout sublimé par la danse envoûtante des percussions.
Pour cette tournée métropolitaine, il s'entoure de “Lantouraz Pintad”, une expression créole qui évoque les amis et compagnons. Dans la continuité de son dernier disque Sizi, son groupe intègre des instruments mélodiques inédits dans le maloya, comme le vibraphone et le balafon joués par Félix Robin ou la guitare de Simon Demouveaux. Le tableau est complété par le chant et les percussions de Mary Baré, et par Sami Pageaux Waro et Hadrien Santos Da Silva qui assurent la partie rythmique avec les percussions traditionnelles de la Réunion.
Félix Robin – vibraphone/sati/chant, Simon Demouveaux – guitare, chant, Zanmari Baré – chant/bobr/kayamb, Sami Pageaux Waro – chant/sati piker, Hadrien Santos Da Silva – chant, rouler sati, Mary Baré - chant, kayamb.
Née de la rencontre artistique entre Louise Perret et Jessica Martin Maresco, Bouches de coton est une belle chimère à crinières, trois voix et six mains qui rend hommage au chant polyphonique, où règnent maîtrise instrumentale (violoncelle, percussions) et sensibilité expressive. Le trio se forme en octobre 2024, avec un répertoire de chansons traditionnelles bulgares, ukrainiennes et macédoniennes. La beauté des mélodies, la pureté des voix et la simplicité des trois chanteuses semblent réveiller un chant sacré oublié, qui serait inscrit en chacune et chacun de nous. Dépassant la barrière des langues, leurs polyphonies emmènent le public dans une envoûtante série de rêveries et dérives, où des images simples du quotidien se posent sur des émotions joyeuses et douces, mélancoliques et romantiques.
Louise Perret – chant, violoncelle, Jessica Martin Maresco – chant, Élodie Bianchini – chant, shruti box, percussions
Jouée ou chantée avec un léger abaissement (d'un demi-ton au maximum), la note bleue est celle qui donne sa couleur musicale au blues, et qui sera reprise plus tard par le jazz, telle une signature. Depuis longtemps, le saxophoniste Daniel Erdmann souhaitait composer pour un quatuor à cordes, pour un parcours musical entre ce que tout oppose a priori : entre la liberté des musiques improvisées d’un côté et l’ascèse de l’écriture pour quatuor de l’autre, il n’y avait qu’un pas à franchir, et c’est là qu’intervient la blue note, mais bien d’autres choses aussi, à découvrir, à construire et à réunir… Avec son sax ténor, ses propres compositions réarrangées et la complicité du quatuor Adéona, Daniel Erdmann nous amène ainsi au croisement des univers du classique, du jazz et des musiques improvisées. Pour cette carte blanche dans le cadre de son année de résidence à l’Opéra Underground, le quatuor Adéona a quant à lui vu cette invitation à Daniel Erdmann comme une évidence : c'est un point d‘orgue au voyage entrepris cette saison à la rencontre de musiques en dehors de son répertoire habituel, l’aboutissement de tout un travail de curiosité et de partage.
Daniel Erdmann – saxophone, Héloïse Lecoustey – violon, Benjamin Loriot – violon, Paul Erdmann – alto, Gloria Chamorey – violoncelle.
Considérés comme de véritables prophètes musicaux dans leur pays, Yosefe Kalekeni et Yobu Malingwa placent au cœur de leurs compositions leurs instruments traditionnels faits maison, avec les matériaux du bord : le babatone, grande contrebasse à une corde, et une guitare à 4 cordes qui remplace ici le banjo. Le duo s’est d’abord fait connaître sur les marchés de quartier, les mariages et les fêtes locales, avant d’être repéré par le label genevois Bongo Joe qui, avec deux albums à la clé, leur a ouvert les scènes du monde entier. En écoutant leur musique fraîche et dansante, jouée sans artifices et avec une sincérité souriante de tous les instants, ce rayonnement international se comprend aisément : le Madalitso Band a le don de transmettre une forme de minimalisme hypnotique à la fois immédiat et généreux, qui est chez lui partout.
Yobu Maligwa – chant, babatone, Yosefe Kalekeni – chant, guitare + technicien son
Voilà plus de douze ans que EYM Trio défend un jazz acoustique, moderne et ouvert sur le monde. Douze ans de voyages, de rencontres, d’expérimentations et de collaborations en tout genre, douze ans d’une traversée libre et spontanée des esthétiques musicales, unifiée par une empreinte sonore faite de délicatesse et d’explosions, de suspense et d’imprévus… À l’image de cette rencontre avec la flûtiste et chanteuse indienne Varijashree Venugopal, véritable prodige de la musique carnatique (la musique classique du nord de l’Inde) maîtrisant avec une égale aisance les codes de la musique occidentale et du jazz. Documentée en 2023 par Bangalore, un album de toute(s) beauté(s), son association avec le Trio reste sur scène une expérience où l’interaction spontanée et la magie de l’improvisation restent reines.
Elie Dufour – piano, Marc Michel – batterie, Yann Phayphet – contrebasse, Varijashree Venugopal – chant, flûte
Il est la grande figure du chamamé, cet or musical du nord-est de l’Argentine où l’héritage traditionnel du peuple guarani s’allie aux influences africaines et aux polkas, valses et mazurkas européennes : l’accordéoniste Chango Spasiuk présente au Péristyle son nouveau projet en trio, Taco y suela : tradiciòn. Réactivant les énergies de sa terre natale, cet humble génie y poursuit son œuvre de transmission, en invoquant les pères fondateurs de ce qui est bien plus qu’un genre musical : une culture vivante et métissée, connectée à la nature et empreinte de spiritualité. Sa volonté de relier les richesses du passé aux promesses de l’avenir s’illustre à travers une collaboration de haut vol avec le jeune accordéoniste Enzo Demartini : entre diatonique et chromatique, les deux virtuoses se complètent, tandis que le complice de longue date Marcos Villalba entretient avec ses percussions le feu sacré du chamamé, “cette prière qui se danse, cette danse qui se prie”.
Chango Spasiuk – accordéon, voix, Marcos Villalba – guitare, percussions, Enzo DeMartini – accordéon, guitare
Un piano, une pianiste (Alice Perret), des paroles, un micro. Dans vos têtes, sur vos lèvres, une chanson que vous aimeriez chanter ? C'est un instant sur le pouce, c'est un arrangement-minute, c'est les vieux tubes et les hits plus récents, c'est le rock, l'amour, le classique… Laissez-vous aller : c'est le Karaoké Piano.
Alice Perret – piano, voix
Recomposant les musiques traditionnelles en français et en occitan, Morenica se présente comme un “monstre à quatre têtes”. Des têtes peuplées de musiques, puisque Sylvain Pignatel (clarinette, basse, guitare, chant) et Isabelle Eder (synthé, chant) sont imprégnés de textures électroïsantes et de techno-indus, tandis Romain Hubon (chant, guitare électrique) et Samuel Neyhousser (Batterie) apportent un large spectre d’influences – noise, jazz, afrobeat, afro-latines, rock. Le fruit de leur rencontre, qu’il qualifie d’“oc’ psyché”, dépasse et transcende de loin la simple somme de toutes ses influences : c’est une manière unique et inventive de connecter l’oralité de la culture populaire avec les textures et structures complexes de la musique psychédélique, un lien sensible entre des imaginaires poétiques, allégoriques et narratifs ancestraux et des modes de narration d’aujourd’hui.
Ven. 18 :
Sylvain Pignatel – guitare folk, clarinette, basse, chant, Isabelle Eder – synthé Nord stage, chant, Romain Hubon – guitares électriques, chant, Samuel Neyhousser – batterie.
Sam. 19 :
Sylvain Pignatel – guitare folk, clarinette, chant, Romain Hubon – guitare 12 cordes, guitare nylon, ukulele, chant, Eduard Cervera – cajon, pandero cuadrado, petites percussions.
Depuis quinze ans, le cocktail explosif de Ukandanz fait ses preuves avec une formule qui n’a cessé de se perfectionner : une manière d’exposer les pulsations anciennes d’Éthiopie aux secousses du rock garage et du jazz libertaire… L’alchimie du groupe repose sur l’association de la voix élastique d’Asnake Gebreyes, une des plus grandes figures de la scène actuelle d’Addis Adeba, et des compositions et arrangements de Damien Cluzel (Pixvae, An’Pagay, Polymorphie…), rompu à l’art du syncrétisme musical. Avec Ukandanz, ils se régalent à pousser le répertoire traditionnel et ses polyrythmies dans leurs retranchements, à les entraîner dans des dérapages contrôlés au contact du rock progressif, punk ou expérimental. À celles et ceux qui se demandent si le cœur du “swinging Addis” des années 1960 bat encore, voici une réponse en forme d’électrochoc !
Asnaké Gebreyes – chant, Lionel Martin – sax ténor, Damien Cluzel – basse, Fred Escofier – claviers, Jean Joly – batterie
En 2024, Pierre-François Blanchard signe #puzzled, son premier album sous son nom après vingt ans d’activités pianistiques multiples. Et c’est plus qu’un disque : une carte du Tendre, éclairée par le faisceau d’expériences et de rencontres qui ont jalonné sa route, du cursus classique au jazz, de Pierre Barouh à Archie Shepp, de Marion Rampal à Raphaël Imbert. Gommant toute césure entre écriture et impro, les pièces de #puzzled sont celles d’un promeneur qui flâne entre les mondes pour mieux les raccorder – des miroitements de la musique française du début du XXe à l’art coloriste d’un Duke Ellington, des beautés du contrepoint aux combinaisons harmoniques d’un Brad Meldhau. Mais #puzzled se nourrit aussi de la circulation vitale entre ce qu’Henri Michaux appelait “l’espace du dedans” et “l’espace du dehors” : un souffle continu que l’introspection modèle, que la fièvre par endroits hérisse, et auquel Thomas Savy – frère d’armes, et même frère d’âme – prête la justesse névralgique de sa clarinette.
Pierre-François Blanchard – piano, Thomas Savy – clarinette.
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