Elles s’appellent Angélique, Anne, Dorcas, Grace, Julienne, Sandrine et Urrice, elles ont entre 11 et 18 ans, elles sont originaires du nord-est du Bénin, et elles sont à l’origine d’une des plus belles vagues de fraîcheur musicales de ces dernières années. A l’initiative d’André Balaguemon, trompettiste, guitariste, génial éveilleur et formateur de la ville de Natitingou, ces juvéniles néophytes se sont muées en véritables amazones, décochant avec l’intrépidité des ingénus des chansons qui réinventent tout : les traditions, le rock garage, la joie de s’exprimer à grand renfort de guitares, claviers, basse et batterie. Tombées dans les oreilles fureteuses de Jean-Baptiste Guillot, du label Born Bad, leurs mélopées en waama, ditamari, bariba, fon, peul ou français ont nourri en 2020 un épatant premier album – l’un des meilleurs antidotes au confinement. S’y déploie la figure de l’amateur(e) dans ce qu’elle a de plus spontané et de plus noble, clamant à chaque mesure son amour fou de la musique, du chant, du geste instrumental. “Le monde a besoin de nous”, clame le Star Feminine Band dans son hymne Femme africaine. On ne peut que souscrire à 100%.

Avec : Angélique Balaguemon – batterie, chant, Anne Sayi – guitare, chant, Dorcas M’po – percussions, chant, Grace Balaguemon – piano, chant, Julienne Sayi – basse, chant, Sandrine Ouei – percussions, chant, Urrice Borikapei – percussions, chant.