But we have the music, de Shanti Masud, 2009
Voilà un film sans histoire. Car rien n'est raconté ici, la caméra va simplement de visages en visages, de corps en corps, de lieux en lieux, guidée par l'idée minimaliste d'entendre une chanson, in situ. Sur la pellicule noir et blanc, plans séquence après plans séquence, on voit affleurer des pensées sur les visages, on imagine les souvenirs soulevés par la musique, les joies et les peines, on croit accéder au cœur inavoué et indicible de la vie. Mais on ne saura rien des personnes saisies dans leur écoute ou dans leur énergie à interpréter un morceau, nous partageons avec eux une intimité inattendue qui nous rappelle que toujours, en dernier recours, nous avons la musique.