Sur trois jours, ces master-classes se déclinent via douze séquences d’une heure, à destination de six stagiaires. Instrument à la main, conduisant un dialogue sur mesure, Vincent Courtois, Atsushi Sakai et Éric-Maria Couturier partagent avec leurs jeunes interlocuteurs leur goût pour la curiosité et leur intérêt pour l’invention, au travers de sujets variés qui, quotidiennement, nourrissent leur travail et leur vie d’artiste. Ils abordent des thématiques de leur choix, prétextes à la réflexion, à l’échange et au jeu avec les stagiaires.

Les candidature sont ouvertes

Avec une science sonore qui n’appartient qu’à lui, ce trio avec violoncelle électrique, contrebasse électrique et percussions/électronique trace sa route vers de nouveaux espaces.

S’agit-il d’une musique de chambre d’un nouveau type ? D’un trio en mouvement, militant pour l’abolition des frontières entre electro et sons organiques, improvisation mûrie et écriture spontanée ? Au diable les tentatives de définition : les belles dérives du Plug Trio ne s’y conformeront jamais. Née à la Philharmonie de Paris, cette rencontre entre Éric-Maria Couturier (violoncelle électrique), Nicolas Crosse (contrebasse électrique) et Michele Rabbia (percussions, électronique) préside à des inventions où conversent et se complètent ressources sonores et mystères de la perception, virtuosité et silences, plages ambient et chocs acoustiques. Une expérience auditive pleine et ouverte, corroborant le mot du compositeur Morton Feldman, pour qui l’écoute est un “acte révolutionnaire”, invitant à abandonner ses préjugés et convictions.

Éric-Maria Couturier – violoncelle électrique, Nicolas Crosse – contrebasse électrique, Michele Rabbia – percussions + électronique

Un violoncelle versatile, une voix aiguisée, un crayon dessinant à main levée : les trois forces motrices d’une création originale, variation alerte et inventive sur le thème du pont.

“Il suffit de passer pont / C’est tout de suite l’aventure”… C’est sur ces mots d’une chanson de Georges Brassens qu’est née cette variation autour du thème du pont, associant à Vincent Courtois – dont le sens de l’improvisation fait ici mouche à tout coup – deux belles personnalités créatrices : son ami comédien Pierre Baux, avec lequel il s’est déjà produit l’an passé dans Oakland, concert-récit inspiré par Martin Eden de Jack London ; et le dessinateur à multiples facettes Serge Bloch, illustrateur, portraitiste ou encore inventeur de héros pour enfants (Sam Sam ou Max et Lili, c’est lui)… Avec ce trio vibrant au diapason, ce qui pourrait n’être qu’un plaisant exercice de style se transforme en déambulation poétique et drôle, grave et loufoque, guidée par les mots d’Apollinaire, Kafka, Prévert… et Brassens.

Vincent Courtois – violoncelle, Pierre Baux – voix (récitant), Serge Bloch – dessin.

Au soir de cette troisième journée des Ateliers, chacun des six stagiaires présente et joue une pièce solo de son choix. Ce programme est prolongé par la création d’une pièce commandée au violoncelliste, gambiste et compositeur Atsushi Sakai : cet artiste hyperactif et inclassable, naviguant avec la même aisance entre musique baroque, contemporaine, jazz et improvisée, est aussi le parrain attentif de l’édition 2023 de ces Ateliers. C’est Lila Beauchard, jeune artiste prometteuse rencontrée lors de la première édition lyonnaise de ces ateliers, qui l’interprètera.

Distribution à venir à l’automne 2023.