Le drame terrible de Shakespeare repris par Verdi est actualisé par le grand Ivo van Hove au coeur de Wall Street. Les contextes changent mais pas les ressorts, le désir de pouvoir rend fou à mourir. Et tour de force vocal : exprimer l’horreur et la laideur par le bel canto.
Des sorcières promettent le pouvoir à Macbeth. Sa femme, dévorée d’ambition, le pousse à assassiner le vieux souverain. Macbeth devient roi et c’est le début d’une course à l’abîme faite de cauchemars et de meurtres. Ceux qui ont compris fuient et s’organisent pour reconquérir le pouvoir…
Ivo van Hove choisit de faire du grand chœur final de Macbeth le chœur des indignés de Wall Street triomphant de l’horreur économique. Comme la plupart des pièces de Shakespeare sur la folie du pouvoir, l’œuvre s’adapte à toutes les situations, et donc au monde d’aujourd’hui, dominé par la bulle financière qui manie peuples et États.
Véritable tour de force, Verdi exprime l’horreur et la laideur avec un art consommé du bel canto. Susanna Branchini, spécialiste des rôles de colorature dramatique, incarnera la terrifiante Lady Macbeth, sous la baguette du milanais Daniele Rustioni.
Opéra en 4 actes, 1865.
Livret de Francesco Maria Piave, d’après William Shakespeare.
Recréation de la production de 2012 de l’Opéra de Lyon
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