• 2014/2015
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Rusalka

Antonin Dvorak

    En quelques mots

    Rusalka
    Antonin Dvorak
    Conte lyrique en trois actes, 1901
    Livret de Jaroslav Kvapil
    En tchèque.

    Production du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, en coproduction avec l’Oper Graz

    Présentation

    Rusalka, opéra féérique de Dvorak, est une oeuvre à double tranchant. Basé sur un conte d’Erben qui ne va pas sans rappeler La Petite Sirène d’Andersen ou Ondine de Friedrich de la Motte-Fouqué, le livret de Jaroslav Kvapil avoue volontiers sa tristesse sous-jacente. C’est l’audacieux Stefan Herheim qui en signe la mise en scène.

    L'Histoire
    Rusalka, fille du monde des eaux, de la lune, des nuages et de la pluie, veut rejoindre le monde des hommes ; et devenir femme pour un homme – le prince – qu’elle a vu parfois se baigner dans les eaux du lac ; qu’elle a, invisible, tenu dans ses bras – étreintes que le prince a prises pour des caresses de l’eau. Ježibaba, la vieille, la sorcière, la transforme : mais rusalka, pour les hommes, sera muette et, si elle échoue dans son amour, elle sera rejetée. Ježibaba ne se fait aucune illusion sur la fin de l’histoire. vodnik non plus, le vieux maître des eaux, qui, de loin, accompagne rusalka dans le monde des hommes. Le prince, lassé de cette étrange fille muette, trahit rusalka puis la retrouve enfin pour mourir dans ses bras, de son baiser. rejetée par les hommes et par le monde des eaux, rusalka sera condamnée à l’errance.

    Le livret raconte un amour impossible. Pour des raisons mythologiques dans un récit au premier degré, pour des impératifs sociaux dans une lecture plus moderne. Comme le dit Wolfgang Willaschek, le dramaturge du spectacle : le rêve de l’amour indestructible entre un homme et une femme vire au cauchemar dans la vie de tous les jours. Et le spectacle d’Herheim nous le montre d’une manière extrême mais très pertinente. Est-ce pour cette raison que sa Rusalka est une prostituée qui poursuit le rêve impossible d’une vie de couple normale pour ensuite revenir sur le trottoir qu’elle n’aurait jamais dû quitter ? Mais le metteur en scène dépasse très vite la simplicité de ce propos. Quelque part, c’est le dédain des mâles pour la femme qui est au cœur du débat et celui-ci prend toute son actualité dans le monde froid et cruel des villes.

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