• 2012/2013
  • Danse
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Trisha Brown

Par la Trisha Brown Dance Company

    Présentation

    Une soirée sous les étoiles... de la Trisha Brown Dance Company. En quatre temps, la chorégraphe américaine, une des figures majeures de la création de ces dernières décennies, enchante l’Opéra.

    En miroir du programme Trisha Brown au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, la compagnie de la chorégraphe américaine est également invitée à danser dans l’écrin de l’Opéra Nouvel.
    Ainsi Watermotor (1978), autrefois interprété par Trisha Brown elle-même, vit une renaissance inattendue et d’autant plus belle. Dans ce solo fugace, quelques minutes à peine, le danseur semble rythmer le mouvement par des frappes sonores au buste ou aux cuisses, ses bras lancés loin du corps. Dans ses déséquilibres, la danse ici ne tient qu’à un fil.
    Set and Reset (1983) est plus que tout autre la pièce référence du «duo» constitué par Trisha Brown, chorégraphe, et Robert Rauschenberg, plasticien. Le compagnonnage de ces deux créateurs raconte d’une certaine manière un peu de l’art du XXe siècle. Soit une série de consignes que les interprètes mettent en jeu : être simple, agir d’instinct, être visible ou caché, sortir, entrer, tracer une ligne ; en écho, les visuels imaginés par Rauschenberg et ici projetés, dialoguent avec les corps.
    Plus proche de nous, Les Yeux et l’âme (2011) se présente comme un prolongement de la récente mise en scène de Trisha Brown pour le Pygmalion, opéra de Jean-Philippe Rameau. La chorégraphe se confronte à la musique baroque une fois de plus après son Orfeo de Monteverdi célébré ; la gestuelle n’en est que plus aérienne, comme saisie entre la terre et le ciel. Habillée des lumières de Jennifer Tipton, une fidèle collaboratrice, la compagnie rejoue les jeux de l’amour et du hasard à sa façon. Inspirée.
    Enfin Trisha Brown offre aux spectateurs sa plus récente pièce, I’m going to toss my arms ; if you catch them, they’re yours. Un nouveau chef d’œuvre serait-on tenté d’affirmer si le terme n’était pas si galvaudé. Burt Barr, le scénographe, a imaginé un décor constitué de ventilateurs posés au sol qui déshabillent avec humour les interprètes au fur et à mesure des «coups» de vent ainsi provoqués sur le plateau. Trisha Brown renouvelle ici le travail sur les transversales, nous gratifie de trios splendides sur les notes éparses du piano d’Alvin Curran. Et émerveille une fois de plus.

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