L’œuvre de Shakespeare, une des plus noires, est centrée sur l’ambition, le pouvoir, le mal qui ne cesse de travailler l’homme. Tout n’est que chaos. Il y a dans Macbeth une forme de ténèbres qui ne donne pas cher de l’homme. Et c’est aussi ce qui intéresse Verdi en 1847, quand il décide d’adapter cette pièce à l’opéra : le pouvoir est cruel, illégitime quand il s’établit contre le peuple. C’est ce qu’il nous laisse entendre dans cette œuvre fascinante - qu’il remaniera en 1865 - pour en faire une réflexion sur le pouvoir et l’humanité.
Mieux écouter, mieux voir les œuvres présentées cette saison : tels sont les vœux qui accompagnent l’ouverture, cette année, d’une École du spectateur, portée par l’Opéra et l’Université catholique de Lyon. Prélude à la première des grands opéras de la saison, une conférence publique dégage les enjeux de l’œuvre à l’honneur.
C’est à partir de la littérature que nous vous proposons d’entrer ensemble dans l’univers de l’opéra. Comment un musicien choisit-il une œuvre littéraire, une histoire, et pourquoi veut-il, à partir d’elle, composer un opéra? La choisit-il vraiment, d’ailleurs ? Que dire des rapports entre le librettiste et le compositeur ? Et le livret, à la fois œuvre littéraire et support à la composition, comment le compositeur s’en saisit-il, le transformant en opéra ? Quel est enfin l’apport du chef d’orchestre, celui du metteur en scène ? Métamorphose, trahison, simplification, contresens… métissage, en un mot, au service de l’art ?
Il ne s’agit donc pas d’un cours de musicologie ni d’histoire de la musique. Nulle compétence en musique ou en histoire de l’opéra sera requise : votre curiosité seulement. C’est à une rencontre avec les œuvres que nous vous convions, avant de les écouter et de les voir.
Un partenariat entre l’Université Catholique de Lyon et l’Opéra de Lyon.
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