• 2003/2004
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Le roman de Renart

    Présentation

    Spectacle musical Musiques et textes du Moyen Âgeà partir de 8 ans
    Entre la fin du XIIe siècle et la première moitié du XIIIe, une œuvre poétique, en langue vernaculaire, va bouleverser les canons littéraires. Elle conte les aventures d’un goupil nommé Renart, et met en lumière l’envers d’un Moyen Âge fantasmé, chevaleresque et courtois.Ces textes sont l’œuvre de différents clercs, identifiés ou anonymes. Ils sont largement inspirés de recueils antiques ou médiévaux – en particulier L’Ysengrimus, épopée latine du moine Nivard (vers 1150) décrivant, en 6500 vers, le goupil Reinardus et le loup Ysengrimus.

    Le Roman de Renart, où les animaux, avec des caractères et des noms d'hommes vivent en société à la mode féodale, est une véritable satire de la société du Moyen Âge et une parodie des chansons de geste : éloge de la ruse contre la force brutale et bornée, c'est une revanche de la bourgeoisie contre les féodaux qui la méprisent. Ce bestiaire est calqué sur le monde féodal, avec le roi suzerain (Noble le lion), les barons avides et brutaux (Grimbert le blaireau, Brun l'ours, Ysengrin le loup et son épouse Hersent), le bourgeois (Renart), les gens d'Église, pédants et avares (Tiercelin le corbeau, Tibert le chat, Bernart l'âne et Musart le chameau), les petites gens (Couart le lièvre, Belin le mouton, Tardif le limaçon, Chanteclerc le coq et ses sœurs les poules Blanche, Noire, Roussotte, etc).

    Le succès est immédiat : paysans, bourgeois ou féodaux se pressent dans les foires pour assister aux représentations publiques. Gautier de Coinci, poète et musicien renommé du XIIIe siècle, raconte également que les moines préféraient la lecture des aventures de Renart à celle des textes pieux. Certains peignaient même les murs de leurs cellules à l’effigie du anti-héros !La popularité, jamais démentie, de ce goupil est telle que son nom (Renart) devient assez vite la désignation préférée pour l’animal – Renart le goupil devenant le renart. L’orthographe évoluant, le t final se change en d pour donner, dès le XVIe siècle, le renard.

    Amours, cent mille merciz, Jehan de Lescurel
    Abondance de félonie, Jehan de Lescurel
    La quinte Estampie Real, manuscrit du Roi
    Ne sais que je die, manuscrit de Montpellier
    Organum benedicamus domino, manuscrit de Florence
    Patrem omnipotentem, Las Huelgas
    Che ti zova nascondere, Codex Rossi
    Dales loncpre u boskel, Jehan Erart
    Ce que je tieng pour deduit, manuscrit de Montpellier
    La seconde Estampie Real, manuscrit du Roi
    Puis que d’amors m’estuet chanter, Jehan Erart
    Alleluia Nativitas, Perotinus
    Amour me fait désirer, Guillaume de Machaut

    (libre adaptation collective des textes)

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