• 2015/2016
  • Danse
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Jirí Kylián

Trois chefs d'œuvre

    En quelques mots

    Présentation

    Bella Figura — Un sommet
    Enchâssé au cœur du programme, Bella Figura (1995) est l’un des joyaux de l’histoire de la danse. Bouleversante liturgie donnant à voir la magie de la scène – ce lieu où quoi qu’il arrive, on fait toujours « bonne figure » –, le ballet est aussi une ode à la beauté des corps et à la déchirante complexité des relations humaines. Trois couples de solistes y font et défont les différentes figures de l’amour, de l’attraction à la possession, de la domination au partage réconcilié. Leurs apparitions sont entrecoupées d’une des plus belles et énigmatiques scènes d’ensemble, dans laquelle une troublante armée de torses nus terminés par de longues jupes rouge sang se livre à une danse presque rituelle, magnifique dans son insolente liberté. Sur des musiques de Torelli, Vivaldi ou Pergolèse, Bella Figura est, dans un monde en proie à toutes les déchirures, un spectacle plus que jamais nécessaire.

    Heart’s Labyrinth — Plus fort que la mort
    En ouverture, Heart’s Labyrinth est une pièce plus grave, ne serait-ce qu’en raison des circonstances de sa création en 1984. Elle fut inspirée à Jiří Kylián par le suicide, suite à une déception amoureuse, d’une danseuse du Nederlands Dans Theater, la compagnie dont il fut durant trente ans le directeur artistique. Décrit par son créateur comme l’un des moyens de sublimer cette mort tragique, ce labyrinthe du cœur explore « la chaîne sans fin des sentiments humains, les nuances subtiles de leur agencement et leurs infinies combinaisons ». Le ballet, sur lequel plane le mystère d’un au-delà symboliquement représenté par un cube de lumière sans fond, a été interprété pour la première fois par le Ballet de l’Opéra de Lyon en septembre 2014, à l’occasion du lancement de la 16e Biennale de la Danse.

    27 ’ 52 ’’ — Entrée au répertoire
    Créé en 2002 pour le 25e anniversaire du Nederlands Dans Teather II et repris pour la première fois par la compagnie lyonnaise, 27’52” semble une synthèse en 27 minutes et 52 secondes, d’où son titre, des deux précédents opus. Sur une partition spécialement composée par le musicien Dirk Haubrich, on retrouve les thèmes de prédilection du chorégraphe – la difficulté du couple alliée à une certaine forme d’ « ultra moderne solitude » – ainsi que cette danse épurée et sensuelle qui est sa signature, en particulier dans le magnifique pas de deux final.

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