• 2014/2015
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Jazz

Sylvain Luc / Stefano Di Battista

    Présentation

    Giu La Testa

    (…) Pourquoi diable les deux briscards ont-ils choisi de déployer les talents sur des musiques de films de Nino Rota, d’Ennio Morricone ou de Michel Legrand? Ils m’ont parlé. Les réponses convergent. Le guitariste répond à une aspiration urgente. «Tellement d’images, de souvenirs, de joie en mémoire vibrent à ces thèmes : il me tardait de leur conférer une forme nouvelle, de jouer avec le passé.» Le saxophoniste éclate de rire : «mais voyons, c’est l’âge qui veut ça! L’expérience nous a placé si souvent devant la beauté de ces airs composés par des géants, ils font partie de nos vies. Le besoin nous a pris de les mélanger maintenant à nos émotions.»(…)
    Dès le premier morceau, le guitariste inflige un détournement d’anthologie à l’attaque de I Got a Woman (Ray Charles). Ensuite, il n’est qu’à suivre La Chanson des Jumelles, un bijou signé Michel Legrand extrait des Demoiselles de Rochefort, pour reconnaître que l’Italien démantibule. Le duo implose avec une élégance démentielle l’un des couplets légendaires de la comédie musicale. Sylvain Luc confirme : «on l’a gentiment fracassé». Il décompose le thème, titille le saxophoniste, propose un air nouveau, ce dernier suit. Incessante et goûteuse interaction. Traitement similaire du Dingo Rock, que Legrand composa pour Miles Davis. Luc bifurque. Di Battista enchaîne. Les compères déglinguent les lignes, ouvrent un nouveau terrain de jeu, enfin tordent la trame en balancement funky. Les iconoclastes nous régalent. Sur la création de Nino Rota pour 8 1/2 de Fellini (Otto e Mezzo), ils s’autorisent un interlude nonchalant, truffé de citations au jazz de Miles Davis période Kind of Blue. (…)
    Bruno Pfeiffer-Libération le 18/10/2014

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