• 2013/2014
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I Went to the House But Did Not Enter

Heiner Goebbels

    Présentation

    En trois tableaux, 2008
    Textes de T.S. Eliot, Maurice Blanchot, Franz Kafka, Samuel Beckett
    En anglais

    Production Théâtre Vidy - Lausanne / Coproduction Edinburg International Festival 2008 / Schauspiel Frankfurt / Teatro Comunale Bolzano / Grand Théâtre de Luxembourg / Musica- Strasbourg. Coréalisation Carolina Performing Arts at The University of North Carolina at Chapel Hill (USA), Hopkins Center, Dartmouth College, Hanover (USA)
    Avec le soutien pour la tournée de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture.
    Dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène - En collaboration avec le Théâtre National Populaire.

    L'HISTOIRE

    « J’allai à cette maison, mais sans y entrer » : ce titre est une phrase de La Folie du jour de Maurice Blanchot. Il dit à la fois le mouvement et le renoncement, il semble indiquer qu’il ne va pas se passer grand chose, mai que quelque chose va passer : un chemin pour que l’esprit et l’imagination vagabondent et voyagent. Quelque chose va passer, qui commence dans la gamme de gris d’une salle à manger, entre quatre hommes en redingote et chapeaux noirs, et se poursuit devant la façade d’un pavillon puis dans une chambre d’hôtel. Trois tableaux, qui font penser à ceux d’Edward Hopper. Et – a cappella – une conversation à quatre : des mots et des phrases extraits de quatre des oeuvres les plus denses du siècle dernier, celles de Eliot, Kafka, Beckett, Blanchot.

    I Went to the House But Did Not Enter s’articule autour de quatre textes d’écrivains et de dramaturges du XXe siècle : T. S. Eliot, Maurice Blanchot, Franz Kafka et Samuel Beckett.
    Ces textes interrogent le récit, le langage et l’Homme dans sa fragmentation multiple et bouleversent les présupposés du récit en se défiant de toute narration explicite. Quatre textes que Heiner Goebbels met à la fois en espace et en musique avec une grande sobriété, permettant au langage de s’épanouir clairement. Créée au festival d’Edimbourg 2008, l’oeuvre se veut un reflet scénique et musical de la célèbre phrase qui conclut La Folie du jour de Maurice Blanchot : « Un récit ? Non, pas de récit, plus jamais. » « La rencontre avec les Hilliard a été déterminante, rappelle Goebbels. J’ai senti que je tenais avec eux un outil formidable pour explorer un concept alternatif de l’individu et de l’absence, ainsi qu’une forme de l’échec développée par les textes. Ces quatre chanteurs ont une façon de contenir l’émotion du chant et de laisser aux auditeurs la liberté de leurs émotions qui correspond à mon idée du drame scénique. » Assurément l’un des compositeurs vivants les plus joués dans le monde, Heiner Goebbels est un artiste atypique. Issu d’une famille où la musique occupe une place centrale, il apprend très tôt à jouer du piano, de la guitare et du violoncelle. Sa découverte du compositeur autrichien Hanns Eisler, proche collaborateur de Bertolt Brecht, le conduit à prendre la mesure de la portée politique de la musique. Né en 1952 à Neustadt dans le Palatinat, Goebbels signe son premier opéra en 2002, Paysage avec parents éloignés pour le Grand Théâtre de Genève. En 2003, c’est From a Diary commandé par l’Orchestre Philharmonique de Berlin et dirigé par Simon Rattle, puis la pièce de théâtre musical Eraritjaritjaka. Depuis 1999, il enseigne à l’Institut d’études théâtrales de l’Université Justus Liebig à Giessen, qu’il dirige de 2003 à 2011. Il est également président depuis 2006 de l’Académie de théâtre du Land de Hesse, à Francfort. Depuis 2012, et pour une durée de trois ans, il est directeur artistique de Ruhrtriennale Festival international d’Arts.

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