• 2013/2014
  • Danse
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Bella Figura et autres pièces

Jirí Kylián / Benjamin Millepied / William Forsythe

    Présentation

    Trois ballets intimes, riches dans leur diversité – plaisants ou chargés d’émotion – chacun marqué par le style très personnel de son auteur. Trois oeuvres défendues avec ferveur par les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon.

    ​Bella Figura Quand le monde va mal, le spectacle continue à faire « bonne figure ». Magie de l’illusion théâtrale qui fusionne irréel et vérité. Où commence la représentation ? Où finit-elle ? Une jeune femme se débattant comme happée par les plis du rideau de scène, un rideau soulevé à moitié par des mains appartenant à des corps sans tête, puis se rétrécissant comme l’obturateur d’un appareil photo pour laisser entrevoir une créature hybride (tête de femme sur corps d’homme), s’élargissant soudain pour dévoiler deux dianes-aubain délicates et pudiques. Enfin servant de toile de fond à un bal de robes rouges éclairé aux flambeaux, autant d’images surréalistes jaillies de l’imagination de Kylián, artiste natif de Prague la baroque. Théâtre dans le théâtre, que traversent des êtres de chair et de sang, s’imbriquant dans des duos, trios, quatuors, ciselés, rapides, intenses. Etreintes éphémères qui disent l’amour de la vie. Ce ballet – créé à La Haye par le NDT en 1995 – est entré au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon en 2007.

    Sarabande Inspirée par la musique et presque calquée sur elle, la danse joue de la maîtrise technique et d’une apparente décontraction, comme si les danseurs improvisaient. Un danseur seul, prélude à une suite de combinaisons à deux, à trois et à quatre interprètes, dans un continuel enchaînement de pas, de portés, de tours et de sauts. Une efficacité tonique.

    Quintett A l’opposé du foisonnement virtuose de Limb’s Theorem, Quintett, dans son austérité, semble témoigner des efforts presque surhumains pour se mouvoir. Conçu dans une période douloureuse (la compagne du chorégraphe souffrant d’une maladie qui allait l’emporter), Quintett est une belle lettre d’adieu. Une litanie qu’une voix éraillée reprend en boucle distille une atmosphère poignante : des corps luttent pour s’étreindre, malgré la fatigue entraînant chutes, maladresses, torsions. Une trappe béante semble les aspirer, mais ils s’en échappent toujours, en recherche d’un élan pour recommencer. Une formidable envie de vivre. Cette pièce de 1993 est la 10e que le chorégraphe a confiée au Ballet de l’Opéra de Lyon.

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