• 2013/2014
  • Danse
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Atvakhabar Rhapsodies

Karl Biscuit & Marcia Barcellos

    Présentation

    Création

    Dans la galaxie du Système Castafiore, les terres mythiques découvertes par de non moins fictifs explorateurs ne sont pas chose rare. Depuis leurs débuts en 1989, Marcia Barcellos et Karl Biscuit, ses fondateurs, ont ainsi à leur actif toute une galerie de personnages et de contrées qui ne doivent la vie qu’à leur seul désir artistique. Banal, pour des créateurs ? Certes, mais là où l’affaire se corse - et où l’attention redouble ! -, c’est que pour ces deux-là, rien ne ressemble plus à l’illusion que la réalité. Et vice versa. Chacun de leurs spectacles est un jeu incroyablement troublant, subtil, où le spectateur se laisse emporter aux frontières de la perception sonore et visuelle. Dans cette confusion des sens amplifiée par la musique et les effets, c’est la danse qui donne le la. Pareil détournement du réel réclame en effet une grande plasticité de gestes, doublée d’une précision à toute épreuve dans le déplacement dans l’espace. Se prêtant pour la première fois à l’exercice, le Ballet de l’Opéra de Lyon vient rejoindre le club fermé des quelques compagnies (Ballets de Monte-Carlo, Ballet de Lorraine) avec qui les deux artistes de l’imaginaire ont bien voulu partager leurs secrets. Ils ont choisi, cette fois, de partir sur les traces du cinéaste Emil Prokop (toute ressemblance avec le personnage d’un de leurs précédents opus, « Protokol : Prokop », serait bien entendu tout à fait volontaire), pur prétexte à l’exploration d’une contrée inconnue - et pour cause ! -, l’Atvakhabar. Guidé par un certain capitaine Barzhak, le public est initié, en une succession de saynètes et tableaux, à un ailleurs qui est avant tout un autre espacetemps. Les références revendiquées au cinéma muet et à la magie de Méliès, tout comme la prétendue inscription de l’expédition dans les années vingt du siècle dernier, ne doivent pas nous abuser : pas plus qu’il ne s’agit d’une véritable reconstitution d’un film disparu, il n’est pas non plus question d’évoquer une époque. L’objet de ce ballet total est d’abord et surtout de « réinventer le monde en s’amusant ». Autrement dit, de créer un dépaysement esthétique capable de se soustraire au désenchantement du présent. Vous avez dit Prokop ? Comme c’est étrange…

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