• 2013/2014
  • Amphi
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Exposition

En écho au spectacle "Dialogues des Carmélites"

    Présentation

    Du 2 au 26 octobre du mardi au samedi de 14h à 18h - entrée libre

    Gérard Titus-Carmel : Abords
    Dessins et Carnet de la Suite Grünewald

    Extraits du texte du Carnet Grünewald

    La douleur de Marie-Madeleine [dans la prédelle, « défigurée par les larmes »] : ici, c’est la douleur séculière, à vif, de la pécheresse repentie et rédimée, une douleur qui appartient encore au monde des vivants où il est toujours des passions qui s’expient. Tout en elle est convulsif, les mouvements de sa robe et ses plis, la cascade de ses cheveux épais, les fronces des manches, ses doigts emmêlés et hérissés comme une herse. Elle oppose au sage et austère blanc de Marie le rouge de sa passion, l’élégance hors de propos de sa mise. Autant chez Marie tout se ferme (les yeux, les mains) sur les mots, autant chez elle tout s’ouvre et s’agite, tout tremble et frémit, tout se tord : la bouche, le corps agenouillé (camaïeu de rouge prune, d’orangés, de gris rouge-saumon …de l’or libéré des cheveux (le liseré du voile, la ganse frissonnante du bas de la robe, le serpent du cordon.)

    • C’est comme si la séquence de la génuflexion était jouée en deux temps ; le renversement et l’abandon de Marie (comme si la douleur s’indurait en elle) de l’autre côté de la brèche noire et béante – le trou d’ombre – qui les sépare de la masse tourbillonnante de Marie-Madeleine, orante et chargée de dire la douleur, de la figurer directement (de tous les personnages, c’est la seule dont le regard est dirigé vers le Christ crucifié…)

    • Elle monte comme un sang, comme un feu [brasier, craquements, aspiration, consummation, danse des plis et des mèches - et l'urne à ses pieds, si ce n'était pas du parfum, mais en attente des cendres ?]

    [et ainsi close sur son secret ?…]

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