• 2012/2013
  • Danse
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Cendrillon

Maguy Marin

    Présentation

    Actualisant le conte d’origine, Maguy Marin fait de sa Cendrillon une femme qui refuse un destin tout tracé. Son ballet fait encore les beaux jours du Ballet de l’Opéra de Lyon qui a porté sa bonne parole près de 400 fois. La magie est toujours au rendez-vous.

    En 1985, année de la création de Cendrillon à Lyon, Maguy Marin n’est déjà plus une inconnue. Elle est une des figures de proue de cette nouvelle vague chorégraphique qui submerge la France. Formée au classique, Maguy Marin a fréquenté Mudra, l’école pluridisciplinaire créée par Maurice Béjart à Bruxelles, puis a intégré dans la foulée le Ballet du XXe siècle. Avant de prendre la tangente : la Compagnie Maguy Marin va naître. De Brouillards d’enfance à May B., le style Marin s’impose, empreint d’une certaine théâtralité, à la musicalité évidente aussi. Ses danseurs racontent un peu notre monde. Avec la commande d’une Cendrillon revisitée, la chorégraphe reste fidèle à sa démarche. Sous son œil, l’académisme marque le pas, laissant place à la satire. Elle imagine des interprètes masqués, oscillant entre le grotesque et la poésie dans un décor de chevaux de bois et magasin de jouets. Surtout les danseurs, Cendrillon en tête, adoptent une démarche hésitante à coups de déhanchements accentués comme des enfants grandis trop vite peu à l’aise dans des corps d’adultes. De cette maison de poupées grandeur nature, une idée soufflée par la fidèle collaboratrice Montserrat Casanova, Maguy Marin fait le théâtre des sentiments et des rancœurs : elle bouscule bons et méchants, pointe la domination masculine aussi. Cendrillon, sur la superbe partition de Prokofiev, prend d’un seul coup une autre dimension. Un ballet engagé et vengeur, un livret mis en lumière qui parle à chacun. Comment ne pas se reconnaître - un peu - dans cette Cendrillon au visage joufflu. Le Ballet de l’Opéra de Lyon, un temps décontenancé, va vite prendre la (dé)mesure de cette réussite qui lui ouvrira les portes des salles du monde entier, d’est en ouest. Aujourd’hui encore, Cendrillon est une des signatures de l’institution lyonnaise. Et Maguy Marin de Coppélia à Faces tout récemment, a continué son compagnonnage sans décevoir. Cette reprise de Cendrillon est comme un dialogue ininterrompu entre une chorégraphe majeure et des générations successives de danseurs.
    Un vrai conte de fées.

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