• 2012/2013
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Compagnie la mesure sorcière / El compás brujo

    Présentation

    L’approfondissement de ma formation théorique et pratique sur le flamenco a motivé plusieurs séjours plus ou moins longs en Espagne. Le premier – à Séville en 1998 – dura un an pendant lequel j’ai écrit un mémoire de maîtrise sur le flamenco : « le flamenco ou les mouvements du moi », le second – à Madrid en 2001/2002 – fut un approfondissement intense de la pratique de la danse flamenca à la célèbre école « Amor de Dios » grâce à la Bourse Lavoisier. Au fil des années mon intérêt s’est déplacé : d’un travail en « superficie » sur la technique et la gestuelle de la danse flamenca, détaché de son contexte musical (cante y guitarra) je suis allée peu à peu vers une recherche des origines : le flamenco avant toute chose est né par le chant, on ne peut donc pas, en flamenco traditionnel, dissocier la danse du chant. Une ville m’est alors revenue en mémoire, moins connue et clinquante que Séville ou Madrid, et que je n’avais que traversée lors de mes recherches à Séville, mais la plus connue de toutes dans le monde du chant flamenco car l’un de ses principaux berceaux : Jerez de la Frontera. Les séjours réguliers une ou deux fois l’an dans cette ville ont changé mes objectifs et ma perspective de la danse flamenca. Une de mes passions maintenant est de savoir écouter le chant pendant la danse, c’est à dire savoir le ponctuer sans le torturer. Deux « maestras jerezanas » m’y incitent : Manuela Carpio (gitane de Jerez de la famille des Moneo) et Ana Maria Lopez, la maestra de la «Buleria de Jerez ». Pour me rendre à Jerez, je fais toujours le même voyage, qui est devenu un rituel : Paris-Séville en avion puis Séville-Jerez en train, en direction de Cádiz, pour boire les paysages andalous si « lorquiens » et si flamencos. Au fur et à mesure de mes séjours et de mon intérêt grandissant pour le chant grâce à l’antologie « Magna Antologia del cante flamenco », et à mon précieux livre « Rito y geografia del cante flamenco » je me suis rendue compte que le Séville-Cádiz était un véritable train du flamenco dont les arrêts étaient pour la plupart des villes caractéristiques de certains chants. J’avais de plus en plus la sensation de me promener sur une véritable carte du « pays flamenco ».
    Voilà comment est née l’envie de créer un spectacle sur le parcours de ce train du duende ! Voilà comment est né le projet « Sevilla-Cádiz ».
    Karine Gonzalez

    Co-production Compagnie la mesure sorcière/La Canopée de Ruffec

    Avec le soutien à la diffusion de la Région Poitou-Charentes et aide à la création de la SPEDIDAM.

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