DANS LE PARCOURS DE WILLIAM FORSYTHE, LIMB’S THEOREM FAIT FIGURE DE VÉRITABLE CLASSIQUE. CRÉÉE EN 1990 PAR LE BALLETT FRANKFURT, CETTE PIÈCE EN TROIS PARTIES A REJOINT EN 2005 LE RÉPERTOIRE DU BALLET DE L’OPÉRA DE LYON QUI COMPTAIT DÉJÀ QUELQUES BIJOUX DU CHORÉGRAPHE AMÉRICAIN : STEPTEXT, LOVE SONGS, SECOND DETAIL, DUO, QUARTETTE, DOUBLE/SINGLE OU ENCORE L’EXPLOSIF ONE FLAT THING, REPRODUCED.

Impossible de raconter Limb’s Theorem ; la danse de Forsythe ne se raconte pas, elle se vit comme une expérience sensorielle globale, déroutante et fascinante. Comme dans tout son travail, le chorégraphe cherche ici à repousser les limites du ballet classique, travaillant sur l’espace, le son, la lumière. La chorégraphie vibre de tout l’engagement des danseurs, qui se lancent dans des courses effrénées, des équilibres inimaginables, des cassures permanentes de rythme, un formidable jeu d’apparitions et de disparitions, toujours au bord du précipice. Du grand art où le corps se fond totalement dans l’espace jusqu’à y disparaître.