• 2006/2007
  • Amphi
  • Amphi

Azerbaidjan

    En quelques mots

    Musiques de l'Azerbaïdjan iranien Âshiq d'Ornumiye (Azerbaïdjan occidental)

    Présentation

    Sur la route qui relie l'Occident à l'Orient, l'Azerbaïdjan fut longtemps le théâtre des luttes que se livraient les grandes puissances locales : la Perse et l'empire Ottoman. La province de l'Azerbaïdjan iranien englobe ainsi une mosaïque de groupes linguistiques, de religions et de minorités tribales. En voici donc deux fragments qui malgré les affres du temps et de l’histoire résistent à une acculturation occidentale quasi inéluctable.

    Azerbaïdjan de l'Ouest

    Tradition des bardes asheq de la ville d'Orumiye

    Mohammad Hossein Dehqan, barde

    Le asheq (lit. amoureux) est un barde professionnel qui chante ses propres chansons, ainsi que les ballades amoureuses et les épopées qui figurent dans le répertoire d'autres traditions de bardes turcophones.
    Traditionnellement, les asheq se produisent au cours des mariages ainsi que dans les cafés, où on peut encore les entendre de nos jours. Ils descendent probablement des populations turques venues s'installer en Azerbaïdjan. Autrefois ils chantaient les louanges et les exploits du souverain et de sa famille. Shâh Ismâ'il (1501-1523), fondateur de la dynastie des Safavides appréciait tellement leur musique qu'il apprit à en jouer et composa des chansons. Il organisait à sa cour des joutes poétiques entre asheq. Ces compétitions existent toujours : deux chanteurs s'efforcent de maintenir le mètre et la mélodie tout en répondant aux devinettes de leur adversaire.

    Azerbaïdjan de l’Est

    Tradition classique par l'ensemble Shahryâr de Tabriz

    Oxtâi Shadi, târ azéri
    Saïd Abed, khânande/daf (chanteur / tambour sur cadre)
    Afshin Alavi, kamanche

    L'ensemble Shahryâr respecte la formation en trio classique : târ (luth à long manche et à table d'harmonie en parchemin), kamanche (vièle à pique), et khânande/daf (chanteur/tambour sur cadre). Les poèmes chantés sont puisés dans les oeuvres des grands poètes anciens tels que Fuzuli (mort en 1560), Nezâmi (mort en 1209) ou de poètes contemporains comme Shahryâr (mort en 1988). Comme beaucoup de musiciens en Iran, c'est leur amour désintéressé de la musique qui les réunit.

    logosoutenir.svg

    Soutenir l'Opéra

    Engagez-vous et contribuez à la concrétisation de ses missions et de ses projets