L'histoire

Détenu au secret par ordre du gouverneur Pizarro, Florestan croupit en prison depuis des mois. Léonore, son épouse, déguisée en jeune homme, s’est infiltrée dans le foyer de Rocco, le gardien en chef de la prison. Sous le nom de Fidelio, elle lui sert d’assistant et, au passage, éveille l’amour de sa fille Marcelline.Ce jour-là est capital puisque Pizarro a demandé à Rocco de creuser une fosse dans la cellule même du prisonnier, qu’il viendra lui-même exécuter. Au moment où Pizarro va poignarder sa victime, Fidelio/Leonore s’interpose et le menace d’un pistolet. On entend alors une trompette à l’extérieur, annonçant l’arrivée du ministre Don Fernando, incarnation de la justice. Il fait libérer les prisonniers. Final dans l’allégresse et les chants de reconnaissance à la femme-courage. Ce nouveau Fidelio présenté à l’Opéra de Lyon est une coproduction avec le Festival de Pâques de Salzbourg, où il a été présenté en avril 2003. On a pu le voir à la télévision, retransmis par Arte.La distribution lyonnaise réunit des chanteurs spécialistes du répertoire romantique allemand et notamment Gabriele Fontana en Leonore (prise de rôle) et Robert Dean Smith en Florestan, titulaire actuel des rôles de Siegmund, Lohengrin ou Walter von Stolzing au Festival de Bayreuth.Pour sa mise en scène, Nikolaus Lehnhoff et son scénographe Raimund Bauer ont imaginé un univers carcéral impressionnant, jouant sur le froid de l’acier et sur les contrastes d’ombres et de lumières. Mais la particularité – et sans doute la richesse de cette production – est le remplacement des dialogues parlés par des scènes muettes.